Chroniques d’une reconversion au développement web
Pour ce troisième épisode de « Temoignage de reconverti », nous avons fait la connaissance de Morgane, 38 ans, vivant à La Rochelle, et effectuant actuellement une reconversion dans le développement web, après une carrière d’aide-soignante.
Quelle était ta vie avant ta reconversion ?
J’étais aide-soignante. C’est un métier que j’ai pratiqué pendant plus de 10 ans. Dans le cadre de ce métier, il se trouve qu’il y a quelques années, j’ai fait un burn-out. A ce moment-là, j’ai commencé à me poser des questions. Vais-je continuer toute ma vie dans ce métier ? Quel autre secteur pourrait m’intéresser ? J’avais déjà un peu la réponse car il se trouve que j’ai toujours été très intéressée par l’informatique. J’ai encore le souvenir de l’époque où j’ai commencé à aller pour la première fois sur Internet…C’était vers 1998-1999, quelque chose comme ça. J’ai tout de suite été fascinée. Mais à cette époque, pour se diriger dans l’informatique, il fallait correspondre à un certain profil. Comme beaucoup, j’ai longtemps eu cette idée que la programmation était réservée aux personnes qui sont bonnes en maths.
Du coup, quel a été le déclic qui t’a fait changer de vision, et t’a donc donné l’envie de te lancer ?
Et bien au fil du temps, j’ai vu l’ensemble des ressources émerger sur internet, les cours en ligne, les écoles qui devenaient de plus en plus nombreuses… C’est à ce moment que j’ai compris que c’était un métier plus accessible que je ne le pensais. Le seul souci était que, dans mon coin (La Rochelle), les écoles n’étaient pas nombreuses. Puis, quelques temps plus tard, j’ai entendu parler de l’école O’Clock, qui proposait depuis peu une formation à 100% en téléprésentiel. C’était exactement ce que je cherchais. J’ai décidé de m’inscrire.
Comme beaucoup, j’ai longtemps eu cette idée que la programmation était réservée aux personnes qui sont bonnes en maths.
Quel a été le parcours que tu as choisi chez O’Clock ?
J’y ai effectué la formation de 6 mois développeur fullstack JavaScript (spécialité React). Ça s’est bien passé, mais arrivée à la fin, je me suis dit que je ne voulais pas m’arrêter là. Je sentais le besoin d’approfondir mes connaissances. Je voulais avoir une vision plus globale du développement web. J’ai donc enchaîné sur la formation CDA (Concepteur d’applications) en alternance, qui s’effectue sur 18 mois.
Tu as facilement réussi à trouver une alternance ?
J’ai envoyé des candidatures via LinkedIn. J’ai eu une première entreprise qui m’a accepté, avant de me dire quelques mois plus tard que ce ne serait finalement pas possible. Puis j’ai réussi à rapidement rebondir sur une seconde entreprise. Je pense que j’ai eu de la chance, car dans mon coin les offres en développement web sont bien moins nombreuses que dans les principales grandes villes de France. J’ai commencé cette alternance depuis octobre 2021, un peu plus d’un mois donc.
Comment ça se passe jusqu’ici ?
Très bien. C’est une petite entreprise, nous sommes une dizaine, et avant moi il n’y avait qu’un seul développeur (qui est désormais mon tuteur). On travaille donc en binôme, il prend le temps de m’apprendre et de m’expliquer beaucoup de choses. Je travaille essentiellement sur du Node.js et du React. Ils m’ont expliqué qu’ils cherchent à former quelqu’un qu’ils pourront embaucher ensuite en tant que salarié. Donc si ça se passe bien, il y a des chances que ce soit le début d’une longue histoire…
Avec le recul, en repensant à tout le chemin que tu as effectué jusqu’ici dans le cadre de ta reconversion, si tu pouvais revenir en arrière, est ce qu’il y aurait une ou plusieurs choses que tu changerais ?
Non, je n’ai aucun regret, rien que j’aurais fait différemment. Je suis certaine d’être à ma place. Même si parfois c’est difficile (et je savais que ça le serait), la motivation est toujours là.
Pour finir, un conseil à ceux qui débutent aujourd’hui une reconversion dans le développement web ?
Il faut avoir une motivation d’acier, sans ça, pas de reconversion. C’est un métier exigeant qui demande beaucoup d’implication et de passion. Je ne pense d’ailleurs pas que l’on puisse se lancer dans ce métier sans être passionné mais je me trompe peut-être. Si cette condition est remplie, aucune raison que ça ne fonctionne pas !