Dans la peau d’un développeur web freelance Ep.2 – « Devenir freelance, un choix que je ne regrette pas » avec Tom

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Si le métier de développeur web attire de plus en plus de monde, le statut de développeur freelance est vu par certains (je dirais même, par de nombreuses personnes) comme un objectif ultime à atteindre. Face à de nouvelles générations étant de plus en plus en quête de liberté, d’indépendance et de flexibilité, peut on dire qu’il s’agisse de la situation optimale permettant de répondre à tous ces idéaux ? Quelle est la réalité du métier de développeur web freelance en 2023 ? Afin de démystifier ce sujet, nous avons mené plusieurs entretiens avec différents développeur freelance qui ont accepté de nous parler de leur quotidien. Deuxième épisode de la série « Dans la peau d’un développeur freelance » avec Tom Blanchet, développeur fullstack freelance basé à Lyon.

 

Lesdevjuniors - Tom

 

 

Cela fait combien de temps que tu es en freelance ? As-tu été salarié auparavant ?

J’ai fait une école d’ingé en alternance, ce qui est selon moi la meilleure des options en termes d’études dans ce milieu, car on bénéficie de la théorie alliée à la pratique. J’ai fait 3 ans d’alternance dans une boite au sein de laquelle je faisais du développement Salesforce. A la fin de mes études, ils m’ont proposé de m’embaucher. Vu que ça se passait très bien humainement avec eux, j’ai accepté. Mais au bout d’un an, j’en avais marre de développer sur Salesforce. Et j’avais aussi conscience du fait qu’il y avait certainement moyen d’accéder à des niveaux de rémunération supérieurs en me dirigeant vers le statut de freelance.

Du coup, lorsque tu es passé en freelance et que tu as cherché ta première mission, comment t’y es tu pris ?

Cela peut être un peu stressant au début, car on se lance “dans le vide”, et on ne peut se reposer que sur soi même. Mais en réalité, j’ai crée un compte sur Malt, j’ai retouché mon compte LinkedIn, et en moins d’un mois, j’ai trouvé ma première mission.

Tu peux nous en dire plus sur cette première mission ?

C’était une mission en full remote, d’une durée d’un mois et demi, afin de venir renforcer une équipe de développeurs sur du Next.js. Ça s’est bien passé. A la fin de cette première mission, j’ai pris un mois de vacances. Puis j’ai reçu une proposition intéressante de la part d’une ESN sur LinkedIn et j’ai accepté. Cette mission est toujours en cours, ça fait maintenant 8 mois que je travaille pour ce client.

Les conditions sont similaires à ta première mission ?

Non, sur celle-ci je suis en hybride (2 jours de télétravail / 3 jours de présentiel). J’aimais beaucoup être en 100% télétravail, mais dans le cadre de mes recherches, je me suis rendu compte qu’il y a en réalité peu d’entreprises qui proposent ce type de fonctionnement.

Vois-tu une grosse différence dans ton rythme de travail au quotidien, ta liberté, la flexibilité dont tu bénéficies…quand tu compares avec ce que tu as connu en tant que salarié ?

Dans le travail au quotidien, pas vraiment. Certes, en tant que freelance, le client ne peut pas vraiment t’imposer des heures de travail précises. Mais dans les faits, en règle général, il est nécessaire de travailler durant les mêmes horaires que les autres développeurs de l’équipe, afin de pouvoir avancer ensemble sur les différentes tâches. Par contre, de façon plus générale, je bénéficie d’une liberté qui n’est pas comparable. Si à certains moments je souhaite prendre des journées pour faire autre chose, cela est possible, c’est moi qui décide.

Qu’est ce qui te plait le plus dans ton activité de freelance ?

Le fait d’être “aux commandes” de mon activité. Je suis mon seul et unique représentant. Cela implique des responsabilités, mais c’est justement ce qui me plait. Au-delà de ça, comme je le disais, en termes de rémunération, cela n’a rien à voir avec ce que j’ai connu en tant que salarié. Après, bien évidemment, il y a un côté un peu « précaire » et incertain, car c’est à nous de souscrire à une mutuelle, à une complémentaire santé, le contrat de prestation peut être rompu du jour au lendemain, on ne sait pas forcément de quoi demain sera fait…mais cela ne me dérange pas. Je dirais même que, d’une certaine manière, ça me plait.

Je suis mon seul et unique représentant. Cela implique des responsabilités, mais c’est justement ce qui me plait.

Tu as l’air de bien te plaire en tant que freelance, mais est ce qu’il y a des points qui te plaisent moins ?

Oui, bien sûr. Je dirais l’aspect administratif. Je suis en auto-entreprise, qui est un statut léger et peu contraignant. Mais malgré tout, à plusieurs reprises j’ai perdu pas mal de temps car j’avais du mal à trouver des réponses à certaines de mes questions.

Conseillerais-tu a un étudiant de se lancer en freelance dès sa sortie d’études ?

Non. Ce n’est pas dans le cadre de nos études que l’on apprend réellement le métier de développeur web, mais une fois que l’on est dans le monde du travail. Donc, se lancer en freelance à la sortie de ses études, cela veut dire qu’on vend des prestations alors qu’on ne connaît pas encore le métier.

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